Houx

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Tout le monde reconnait le Houx : à ses feuilles luisantes caractéristiques découpés et ondulées, pointues et piquantes ; et surtout aux baies rouges qui perlent sur les rameaux. Encore présentes en hiver, les petites boules colorées ornent le feuillage vert foncé de l’arbuste, égayant le paysage urbain dé-végétalisé.

Mais chacun oublie à Noël que ces guirlandes sont le fruit… de la fécondation des fleurs, discrètes voire insignifiantes, qui elles s’épanouissent pleinement à Pâques ! (ndlr : en tous cas cette année)

Visiblement, nos butineuses préférées participent activement au phénomène, collectant au passage pollen et nectar

 

 

Certains Houx ne portent pas de fruit !

 

Pourtant, d’autres présentent leurs petites boules rouge vif en toutes saisons (tout juste remplacées par la nouvelle génération vert tendre).

 

 

De même, on est rapidement interpellé par les différentes inflorescences photographiées sur plusieurs sujets, tous butinés par Apis mellifera.

  

C’est parce que chez Ilex aquifolium L., les fleurs mâles et les fleurs femelles apparaissent sur des plants séparés, et que seul le pied femelle possède les fameuses décorations !

 

On croit distinguer un renflement sur la fleur femelle, peut-être l’ovaire, comme une ébauche du fruit toxique à venir. Il est intéressant aussi de remarquer la forme de certaines feuilles, simple ovale lisse sans piquant…

Il y à toutes les chances que le travail des abeilles sur cette espèce autochtone soit spécialisé. Le pollen est pourvu et dispersé par le plant mâle (produirait-il aussi du nectar ?) tandis que le Houx femelle ne propose que du nectar à butiner.

Apis sur fleur mâle
Apis sur fleur femelle

 

Au soleil couchant de cette mi-avril, les petites fleurs blanches (mâles) prennent une teinte doré. Mais quelle est la couleur réelle du pollen ?

Cette abeille floue, enfarinée de pollen, s’adonnait à un labeur frénétique mystérieux.

Le temps de passer en mode caméra, seuls ces quelques instants de « nettoyage » ont pu être captés :

 

Le Houx pousse parfois spontanément dans les jardins, sous les haies, accompagné de Laurier, d’If, de Lierre, ou de rejet de Mahonia dont la ressemblance des feuilles trouble l’identification (astuce : elles piquent moins que celle du Houx, et la tige ligneuse, très coriace à l’arrachage est jaune sous l’écorce…).

Surprenante espèce mellifère !

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