Ennemi public apicole

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ACTUALITES : Plan d’action de la région Île-de-France 2016

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On a beau essayer de ne pas focaliser sur Vespa velutina, ce redoutable frelon invasif se rappelle constamment aux mauvais souvenir des apiculteurs.

Arrivé en Île-de-France en 2009, son observation dans le sud des Hauts-de-Seine reste encore confidentielle jusqu’à l’automne 2015. Immanquable en 2016, les apiculteurs ApiCit prévoient une explosion du nombre de nids cette année.

Le risque public est réel ! Outre la pression constante sur les ruchers, le frelon asiatique partage beaucoup d’espaces communs avec l’homme. Cette présence visible est attestée lors de leur invasion, parfois agressive des murs de lierre en fleur en octobre

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Le frelon y chasse les abeilles absorbées à leur tache de butinage, mais pas seulement ! (D’ailleurs ces attaques sont plutôt stériles sauf sur la sérénité du lieu…)

En effet, l’insecte semble attiré par le lierre lui-même, comme bien d’autres animaux, aimantée par cette plante mystérieuse, à tort mal-aimée, et qui mérite toute notre attention.

Stratégie d’attaque du frelon :

L’animosité du carnivore sur les lieux de butinage décrite ci-dessus n’est pas le cœur du problème. Eu égard à la densité d’apiculteurs amateurs en ville, le nid de la bête est toujours à proximité d’une ruche !

L’insecte maléfique a ainsi à sa disposition une source garantie renouvelable de ses petites balles de protéines sucrées préférées : en milieu urbain, les abeilles domestiques représentent 2/3 du régime alimentaire des larves de vespa velutina (contre 1/3 à la campagne ou en forêt).

Le scénario est classique, mais d’une redoutable efficacité. Grâce à son fameux vol stationnaire à l’entrée de la ruche, orienté vers l’extérieur, le frelon attend ses victimes désignées, les butineuses de retour à la maison. Alourdies des ressources récoltées pendant leur harassant labeur et ralenties par la fatigue, les abeilles subissent les attaques foudroyantes au pire moment : la phase d’approche finale à l’aterruchage !

Deux intérêts majeurs à cette technique : pour les larves de frelon, les abeilles chargées de nectar ou de pollen sont encore plus énergétiques ; le taux de réussite de l’attaque est accru par leur moindre vivacité.

Malgré tout, les abeilles ont leur chance : 2/3 des tentatives sont infructueuses ! Mais le frelon est patient ; alors il fonce subitement sur une malheureuse, l’enserre entre ses pattes, et si possible dans le même mouvement, la décapite d’un coup de ses mandibules acérées. Parfois, il l’emporte dans un buisson à coté pour parfaire son oeuvre.

La ballot ainsi préparé est ramené derechef au bercail par l’hélicoptère sanglant. Ce retour de rapine se fait en ligne droite, et permet à l’observateur aiguisé de repérer la direction du nid. Mais moins de 10 min plus tard, il est de retour sur place, lui ou son frère..

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